Improprement appelé dolmen, ce monument mégalithique est une allée couverte qui servait de sépulture collective à la fin du néolithique que l’on date de 3400 à 2000 ans avant Jésus-Christ.


Les blocs silico-calcaire qui le compose proviennent du sommet du coteau, au-dessus même de son implantation, à une distance de 300 mètre environ.


Ce vestige est constitué de deux parties distinctes :

a) Le vestibule composé de 4 mégalithes ; 2 orthostats verticaux de prés de 1,80 m de haut écartés de 2 m soutiennent un entablement ou linteau de 3,60 m de long sur 1,80 m de large et 0,75 m d’épaisseur dont le poids doit avoisiner 13 tonnes, et d’une cloison verticale percée d’un trou d’homme d’environ 50 cm de diamètre à la section conique destiné à recevoir un bouchon de pierre ou de bois.

b) La chambre sépulcrale composée à l’origine d’un alignement parallèle de grosses dalles posées à chant, formant un couloir ou allée et de mégalithes horizontaux formant le toit de cette chambre et rendu étanche au moyen de pierres de plus petites dimensions et vraisemblablement de terre ou d’argile.

Ce type de mégalithe a bien sûr excité l’imagination superstitieuse de nos ancêtres, qui voyaient en lui la manifestation de géants ou de divinités païennes.


On pensait que ces monuments sortaient de terre à la manière des plantes (Cambry).

On exposait les nouveaux nés sur la table pour leur assurer la santé (Graves).

Les habitants des trois villages de Trie faisaient passer leurs enfants âgés de 
10 ans par le trou afin de les préserver de certaines affections ou fièvres (Graves).

Certains pensaient que les fées avaient apporté les pierres du dolmen dans leurs tabliers…

D’autres enfin, voyaient en lui un autel sacrificiel druidique.

Classée Monument Historique en 1862.

 

Une promenade bucolique dans les paysages vallonés du Vexin et de la Vallée du Réveillon vous permettra de découvrir deux mégalithes : le dolmen des Trois-Pierres à Trie-Château et la Pierre Droite de Delincourt.

 

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